24.9.18 Visite des alentours de Leh

24 septembre, Leh

Ce matin, Paul est venu vers 10h30 à l'hôtel et nous a informé que les cols étaient bel et bien enneigés, donc beaucoup trop dangereux pour que nous puissions les emprunter à moto. Cette nouvelle nous refroidit encore un peu plus et nous devons donc trouver un plan B. Par contre, la météo s'est améliorée, il ne pleut plus.
Nous élaborons différentes stratégies avec les bons conseils de Paul. La seule route praticable est celle qui mène au lac de Tso Moiriri car elle n'emprunte pas de col. Paul nous suggère donc de demander des autorisations pour trois destinations, afin d'avoir le choix à notre rentrée du lac si nous voulons nous rendre dans la vallée de la Noubra en passant par le col de Kardung, ou alors au lac de Pangong Tso à la frontière chinoise.
Nous suivons ses recommandations et il nous propose de nous emmener dans sa voiture pour la journée et de visiter les points d'intérêts aux alentours de Leh.
Nous acceptons et c'est parti pour un marathon touristique dans sa Mahindra Scorpio, un SUV indien.

La première visite est consacrée au monastère et au palais de Shey, à une bonne dizaine de kilomètres de la capitale du Ladakh. C'est intéressant de voir cette architecture, avec un bâtiment accroché au rocher. Pour entrer dans le temple, il faut payer 20 roupies et enlever ses chaussures.

Il y a un grand bouddha doré à l'intérieur et une coquette somme de billets laissés en offrande.
Paul avait faim et il est allé cassé la croûte pendant notre visite. Avec Giuseppe, nous grimpons ensuite jusqu'au sommet de la colline, par un chemin fort peu accessible, jusqu'à une ruine qui offre un super point de vue.
 
 
Puis Paul nous emmène à un autre monastère, celui de Thiksay, situé non loin de celui de Shey. La route, dont les canalisations sont aussi inexistantes que le marquage, abrite des mares parfois impressionnantes suites aux pluies abondantes des derniers jours. Evidemment, Giuseppe incite notre chauffeur à mettre la sauce pour passer dans les flaques, mais Paul rechigne car il vient de laver sa voiture. Finalement, il opte pour l'attitude rock'n'roll et il fonce dans les gouilles avec les essuie-glaces à fond. Sa voiture grenat finira la journée dans les teintes grises.



Le monastère de Thiksay est très beau également. Il y a une salle de prières, des moulins à prière en nombre et un d'une taille respectable, un temple avec un bouddha tout aussi grand que celui de Shey et beaucoup plus de touristes.

A proximité, nous passons devant les stupas (des monuments blancs de prière) de Stakna. Nous apercevons des quads à louer et Paul nous fait un petit tour de jeep dans le reg jusque sur une petite colline offrant une belle vue.
Puis il emprunte une petite route qui mène à Stok.

Nous visitons une énorme statue de bouddha avant de redescendre jeter un œil au musée du palais de Stok, tenu par son oncle.
Toutes ces visites sont très intéressantes, mais pour les temples et le musée, il faut à chaque fois enlever ses chaussures et le sol est froid et humide. Par ailleurs, je suis heureux de constater que certains visiteurs ont des pieds bien plus odorants que les miens.
Le musée est intéressant mais il est interdit de prendre des photos et une bonne femme avec une gamine de deux ans qui joue avec son portable n'arrête pas de nous suivre à la trace et de nous houspiller chaque fois que l'on sort notre natel. Y sont exposés divers objets traditionnels tibétains et des anciennes photos.

La visite suivante se déroule à la Chandi Stupa, une énorme Stupa qui surplombe la ville et qui offre un très joli coup d'œil sur les environs. Mais faire le tour pieds nus sur des pierres froides et mouillées n'est pas ce qu'il y a de mieux pour se réchauffer les pieds.
La dernière étape de la journée est le palais de Leh, qui n'offre pas grand-chose à visiter à l'intérieur à part quelques photos. Le bâtiment a été pillé et restauré et je me suis tapé la tronche sur au moins deux embrasures de portes, ce qui n'est pas sans me rappeler la hauteur des linteaux au Pérou. Par contre, les terrasses à différents niveaux offrent une vue imprenable sur la ville de Leh, où se déroulait un match de polo sur la grande place.

Il est déjà temps de rentrer après cette journée de visites au pas de charge. Paul passe encore chercher les autorisations et nous ramène à l'hôtel avant de repasser quelques minutes plus tard avec une carte SIM d'une autre compagnie pour Giuseppe car nous n'avons plus aucun réseau depuis Manali.
Paul nous a donné l'adresse d'un restaurant italien qui, faute de poulet disponible, n'offre que des plats végétariens mais également de la bière en cachette. Le serveur nous remplit nos verres et nous devons planquer les canettes sous la table. Comme si cela avait l'air d'être du jus de pommes...
Un petit café et un dessert au troquet juste en dessous et retour dans l'hôtel frigo.
Demain, nous partons donc pour Tso Moiriri et passerons la nuit là-bas, pour autant que les dieux soient avec nous. Avec toutes les statues que nous avons vues et tous les moulins à prières que nous avons tournés, j'ai bon espoir. Et Giuseppe a même une carte SIM qui affiche du réseau...
Par contre, je ne pourrai pas donner de nouvelles avant mercredi soir. Si le beau temps se maintient, peut-être que nous pourrons gravir le Kardung La, le col réputé le plus haut du monde, avec nos Royal Enfield. Il faut que la neige fonde.

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