27.9 et 28.9 Kardung La et Vallée de la Nubra

27 septembre 2018 Leh - Sumur

Selon les infos de l'office du tourisme, le col de Kardung La, que les Indiens s'approprient comme la route carrossable la plus haute du monde, est ouvert. Mais Paul nous dit qu'il a discuté avec un chauffeur la veille et que ce dernier lui a indiqué qu'il y avait encore de la neige. C'est donc un peu inquiets que nous abordons cette journée. J'ai choisi aléatoirement la moto avec les meilleurs pneus et celle de Giuseppe a le pneu arrière bien entamé. Paul vient nous rendre visite pour le déjeuner et il nous refile des élastiques pour entourer les pneus arrière s'il y a de la neige au sommet.
Vu qu'il a les "anciennes" motos chez lui, je lui propose de nous accompagner jusqu'au sommet du col. Il accepte et revient bien avant que Giuseppe ait fini de préparer ses bagages allégés pour cette excursion. Une vraie bonne femme pour les préparatifs, notre ami Italien ;-)
Nous partons donc à trois et Paul ouvre la route vu qu'il connaît la région comme sa poche. Nos "nouvelles" motos sont de véritables veaux, du moins la mienne. Aucune pêche. Elles doivent être bridées pour que les touristes de notre genre ne fassent pas les imbéciles avec...
Nous arrivons à un point de vue et nous arrêtons pour une photo.

Puis nous poursuivons jusqu'au check-point de Pullu South, où nous nous arrêtons brièvement pour boire un tchai.

Paul doit être de retour à Leh pour 11 h, si bien qu'il nous quitte pour redescendre dans la vallée.
Giuseppe et moi continuons donc notre ascension en dépassant tous les véhicules qui lambinent devant nous. Pour les derniers kilomètres, la route se dégrade nettement. Il y a des trous, des gouilles, des rochers affleurant, enfin, de quoi nous amuser et nous crépir de boue.
Nous remontons une colonne à l'arrêt et nous trouvons nez à nez avec un bulldozer qui dégage la route suite à un éboulement ou un minage.

Puis nous parvenons au sommet du col, qui culmine à 5394 m mais qui est indiqué à 5600 m. En fait, renseignement pris sur Wikipédia, le Kardung La n'est pas la plus haute route du monde car il y en a encore une plus élevée au Tibet.
Enfin arrivés au Kardung La, le col le plus haut du monde.

Le sommet du col est complètement engorgé. Il y a des bouchons et des touristes partout, pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Nous faisons quand même une photo souvenir avant de nous tirer de cet enfer. J'ai failli me faire défoncer la moto à cause d'un chauffeur qui reculait sans aucun égard. Comme quoi ça peut quand même servir d'avoir une voix qui porte.

De l'autre côté, les premiers kilomètres sont assez fastidieux, avec un mélange de pierres, de boue et de neige. Puis, sur la portion goudronnée, les véhicules roulent vite et ne nous laissent pas dépasser. Giuseppe a failli se faire coincer par un SUV qui ne lui a pas laissé de place dans un virage.
Après le check-point de Pullu North, nous passons par le village de Kardung avant d'arriver à Khalsar, le village où la vallée de la Nubra se sépare en deux bras. Après un repas bon mais qui commence à ressembler à tous ceux que nous avons ingurgités depuis le début de notre séjour en Inde, nous optons pour le bras est de la Nubra.





Les paysages sont magnifiques et la route agréable. Nous remontons la vallée jusqu'à Panamik où nous faisons une halte dans une source thermale. Il y a un bassin à l'extérieur qui doit avoisiner les 50°C car j'ai à peine pu y tremper un pied en ayant vraiment l'impression de me brûler.
Nous allons donc dans un bassin intérieur où deux jeunes garçons viennent nous rejoindre avant un homme un peu plus âgé (je n'ose plus dire un vieux vu que j'en fais partie, maintenant ;.))

Puis nous poursuivons notre route jusqu'au pont de Taksha avant de rebrousser chemin. Nous redescendons la Nubra jusqu'à Sumur où nous nous arrêtons dans une Guest House sympathique. Après un petit tour au village où il n'y avait plus rien d'ouvert, nous rentrons sagement vu qu'il n'y a rien d'autre à faire que dormir. Décidément, on dirait que l'absence totale de bars et d'alcool m'assagit...




28 septembre 2018, Sumur - Leh

Après le déjeuner, nous redescendons la Nubra jusqu'au pont qui permet d'aller dans l'autre vallée à l'ouest. En route, nous allons un peu nous défouler dans le sable mais ma moto n'est pas assez puissante pour vraiment m'amuser.

Les paysages sont à couper le souffle et il commence à y avoir des dunes de sable.
Stupa riders.




Nous remontons jusqu'à Hunder où nous faisons une séance de mégatouristes avec une balade en chameau.
On se demande qui est le plus chameau.

J'aurais bien voulu aller jusqu'à Turtuk, où il paraît qu'il y a les derniers représentants d'une ethnie en voie de disparition, mais il faudrait trop de temps et nous optons pour rentrer directement à Leh.
Nous devons donc faire le même chemin que la veille. Nous aurions bien voulu aussi aller jusqu'au lac de Pangong Tso, mais ce n'est résolument pas possible.
Sur le chemin du retour, nous devons patienter durant une heure et demie car il y a des travaux de dynamitage sur la route.
Une manifestation pacifique des enfants en faveur de l'environnement.

Nous ne nous arrêtons pas au sommet et nous faisons plaisir dans la longue descente jusqu'à Leh où il n'y a pas de trafic.
Ce sera notre dernier jour de moto en Inde. Les loueurs de motos viennent les rechercher à l'hôtel - toujours le même - et Paul vient reprendre le matériel qui nous a été prêté à Chandigarh et encaisser le montant des dégâts que j'ai causés dans ma chute au Rohtang La.
Ces vacances commencent à vraiment sentir le sapin... Demain, nous retournons à Delhi.

Commentaires

  1. L'Equateur ridiculisé par ces altitudes! (meeerde) bon, ici y'a la salsa! Profitez bien , Vincent

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

29.9 L'enfer urbain

24.9.18 Visite des alentours de Leh