21.9.18 La cabane au fond du désert


Vendredi 21 septembre, Darcha – Sarchu

Giuseppe ne se sent vraiment pas bien ce matin. Il ne déjeune pas et reste au lit, incapable de conduire. Je l’attends donc en m’occupant un peu de mes photos et en continuant le présent blog. Vers 10 h, Giuseppe tente de se lever, va se débarbouiller et décide de tenter de prendre la route malgré son état.

Nous partons à l’assaut du col de Darlachala. En fait, Darcha est le dernier village de la région de l’Himachal et les suivants ne sont que des campements faits de baraques en tôle et de tentes. La montée s’effectue sans problème, hormis une sensation de plus en plus bizarre en raison de l’altitude. Les motos carburent toujours à peu près correctement mais le froid se fait sentir. Au sommet du col, je me résous à mettre un pull et changer de gants.

La descente offre des paysages encore plus magnifiques que la montée, mais la route devient beaucoup plus chaotique. Nous passons le plus clair de notre temps debout sur les motos, et cela n’arrange pas l’état de Giuseppe. Nous parvenons, dans un décor splendide, à Sarchu. Giuseppe n’en peut plus et décide de s’arrêter là. Pour cette journée, il faudra renoncer au confort. Il n’y a que des baraques en tôle ou des tentes disponibles pour passer la nuit. Il y a en fait juste des lits de camps avec des duvets sales et des couvertures moisies, mais il faudra se contenter de cela. Le reste du campement n’offre aucun confort supplémentaire et vu que Giuseppe est au plus mal, je réserve une baraque en tôle de six places que nous aurons au moins pour nous seuls. Il fait assez froid, mais c’est surtout le vent qui est glacial. Giuseppe passe le reste de l’après-midi au lit et moi je glande un peu en discutant avec le tenancier.

Puis je commence aussi à me sentir mal, bourdonnement, faiblesse, essoufflement… Je fais une petite sieste et Giuseppe m’accompagne pour le souper. C’est certainement le pire des endroits pour tomber malade, mais c’est ça, l’aventure.

Vu que chaque jour apporte son lot de surprises, je ne fais pas trop de plans pour demain en espérant que Giuseppe sera rétabli et que je ne tomberai pas trop malade.

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